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La pilule rouge
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9 octobre 2023

Paul Krugman

Paul Krugman

 

Paul Robin Krugman est un économiste américain qui a obtenu le « prix Nobel d'économie » 2008 pour avoir montré « les effets des économies d'échelle sur les modèles du commerce international et la localisation de l'activité économique ». Il tient une tribune depuis 1999 dans le New York Times ce qui lui a permis de devenir un « faiseur d'opinion ».

 

Pourquoi les crises reviennent toujours

Titre : Pourquoi les crises reviennent toujours

Auteur : Paul Krugman

Genre : Économie

Date : 2009

Pages : 245

Éditeur : Éditions du Seuil

Collection : Point – Économie

ISBN : 978-2-7578-2790-1

 

Depuis les années 1980, des crises de plus en plus graves se sont succédé. Celle de 2008 a mené le système financier au bord de l’effondrement et engendré une récession dans les économies capitalistes. Pourquoi ces catastrophes que l’on croyait révolues reviennent-elles toujours ?

Krugman explique ici les ressorts de cette fatalité. Il démontre l’insuffisance des normes prudentielles et met au jour une crise du système lui-même, de sa logique fondée sur la libre circulation et la valorisation des capitaux, alors qu’une prospérité durable supposerait de satisfaire les besoins du plus grand nombre et de distribuer équitablement le pouvoir d’achat. L’auteur souligne une raison fondamentale du retour des crises : l’incapacité à laisser les faits remettre en cause des doctrines libérales erronées.

 

Extraits :

Le pouvoir des idées

Comme les lecteurs ont pu s’en rendre compte, non seulement je crois que nous vivons un nouvel âge d’économie de la dépression, mais aussi que John Maynard Keynes – l’économiste qui a compris la Grande Dépression – est aujourd’hui, plus que jamais, à l’ordre du jour. Keynes a conclu son œuvre majeure, Théorie générale de l’emploi, de l’intérêt et de la monnaie, par une formule célèbre sur l’importance des idées économiques : « Ce sont les idées et non pas les intérêts constitués qui, tôt ou tard, sont dangereuses pour le bien comme pour le mal. »

Nous pouvons discuter pour savoir si cela est toujours vrai, mais dans des temps tels que les nôtres, ça l’est indubitablement. La sentence économique par excellence est supposée être « il n’y a pas de repas gratuit » ; cette phrase exprime le caractère limité des ressources, elle dit que, pour avoir une quantité plus importante d’un bien donné, vous devez accepter d’en avoir moins d’un autre, qu’il n’y a pas de gain sans peine. Cependant, l’économie de la dépression étudie justement des situations où il y a des repas gratuits, pour peu que l’on parvienne à savoir comment s’y prendre, dans la mesure où il existe des ressources encore inexploitées qui pourraient être mises en valeur. La vraie rareté dans le monde de Keynes – et dans le nôtre – n’est donc pas celle des ressources, ni même de la vertu, mais celle de l’entendement.

Néanmoins, nous n’accéderons pas à l’entendement qui nous est nécessaire à moins que nous ne décidions de formuler clairement nos problèmes et de suivre nos réflexions où qu’elles nous conduisent. Certains prétendent que nos problèmes économiques sont structurels et qu’il n’existe pas de remède miracle. Je pense, pour ma part, que les seuls obstacles structurels importants à la prospérité du monde sont les doctrines obsolètes qui encombrent l’esprit des hommes.

Paul Krugman, Pourquoi les crises reviennent toujours, pages 244 et 245

 

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