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La pilule rouge
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11 juillet 2015

Marie-Monique Robin

 

Marie-Monique Robin

 

Marie-Monique est née en 1960 dans une ferme du Poitou. Parmi les enfants de paysans, combien accèderaient comme elle à des études supérieures? Elle en a gardé par-dessus tout le goût de la justice, dans une société et des médias qui désespèrent des grandes causes. La voici à la fin des années 70, éprise de rencontres par-delà langues et cultures. Étudiante en Allemagne, la jeune fille engagée consacre sa maîtrise à l’apparition d’un nouveau mouvement politique, les Verts. Le monde est en train de changer, comment le faire entendre? Dans les années 80, ses quatre sous de journaliste débutante passent en billets pour l’Amérique du Sud. Ce sont ses premiers reportages internationaux. Elle sillonne la Colombie, un pays où l’on risque sa vie à révéler ce que certains voudraient taire : en 1988 pour Résistances, elle y compte 26 journalistes assassinés en trois années. En 1995, elle est lauréate du prix Albert-Londres, qui distingue tous les ans un journaliste francophone de moins de quarante ans. Elle y voit la reconnaissance des combats de sa jeune carrière, mais l’USIA (United States Information Agency) ne l’entend pas ainsi. Il va falloir encore se battre. Quand le jury réaffirme son choix, c’est comme une deuxième consécration.

 

Les moissons du futur

Titre : Les moissons du futur – Comment l’agroécologie peut nourrir le monde

Auteur : Marie-Monique Robin

Genre : Journalisme d’investigation

Date : 2012

Pages : 289

Éditeur : Éditions La Découverte/Arte Éditions

Collection : -

ISBN : 978-2-7604-1119-7

 

Dans cet ouvrage, Marie-Monique Robin dresse le bilan du modèle agro-industriel qui, après un demi-siècle, n'est pas parvenu à nourrir le monde tandis qu'il participait largement au désastre écologique en poussant vers les bidonvilles des millions de paysans. Du Mexique au Japon, en passant par le Malawi, le Kenya, le Sénégal, la France, l'Allemagne, l'Inde et les États-Unis, cette enquête illustre l'idée que l'on peut faire « autrement » pour résoudre la question alimentaire en respectant l'environnement et les ressources naturelles, à condition de revoir de fond en comble le système de distribution des aliments et de redonner aux paysans un rôle clé dans cette évolution indispensable à la survie de l'humanité. Marie-Monique Robin démontre ainsi que, pratiquée sur des exploitations à dimension humaine, l'agroécologie peut être hautement efficace d'un point de vue agronomique et économique et qu'elle représente un modèle d'avenir productif et durable.

Vous pouvez aussi regarder le documentaire vidéo en entier en suivant le liens ci-dessous :

https://www.youtube.com/watch?v=gXORwh4RtSE

« Si on supprime les pesticides, la production agricole chutera de 40% et on ne pourra pas nourrir les gens… » Prononcée par le patron français de l’industrie agroalimentaire lors d’une émission de télévision à laquelle Marie-Monique Robin participait, en mars 2011, cette affirmation est répétée à l’envi par les promoteurs privés ou publics de l’agriculture industrielle. De son côté, après les émeutes de la faim qui ont secoué la planète en 2008, Olivier de Schutter, le rapporteur spécial pour le droit à l’alimentation des Nations Unies, affirmait qu’au contraire il faut « changer de paradigme » et que seule l’agro-écologie peut relever le défi de la faim et répondre aux besoins d’une population croissante. Qui croire?
 
C’est à cette question que le documentaire Les moissons du futur tente de répondre, en menant l’enquête sur quatre continents (Afrique, Asie, Amérique du Nord et du Sud, et Europe). S’appuyant sur les témoignages d’experts (agronomes, économistes, responsables politiques, représentants d’organismes internationaux, et de nombreux agriculteurs), le  film dresse un bilan de la « Révolution verte » qui, après un demi siècle, n’est pas parvenue à nourrir le monde (aujourd’hui près d’un milliard de personnes souffrent de malnutrition), tandis qu’elle participait largement au réchauffement climatique, épuisait les sols, les ressources en eau et la biodiversité, en poussant vers les bidonvilles des millions de petits paysans. Il montre qu’un peu partout dans le monde des expériences pratiquant l’agriculture familiale et biologique sur une large échelle sont hautement efficaces  d’un point de vue agronomique et économique et qu’elles représentent un modèle d’avenir car elles s’inscrivent dans le cadre d’un développement durable. Il confirme que « l’on peut faire autrement » pour résoudre la question alimentaire en respectant l’environnement et les ressources naturelles, et en (re)donnant aux paysans un rôle clé dans cette évolution indispensable à la survie de l’humanité.

 

Vous pouvez aussi trouver plus d'informations sur le site internet de Marie-Monique Robin sur sa bibliographie et filmographie :

http://www.mariemoniquerobin.com/

 

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